Beethoven Wars, en création mondiale les 23, 25 et 26 mai à l’auditorium Patrick-Devedjian de La Seine Musicale, nous projette dans un univers de science-fiction inédit.
Qui aurait imaginé un jour la rencontre entre le répertoire de Beethoven, l’univers du space opera et les valeurs utopiques du manga ? Décollons vers ce concert spectacle sidéral : des œuvres de Beethoven – précisément Le Roi Stephan et Les Ruines d’Athènes, deux partitions composées pour le théâtre – sont interprétées en direct par Insula orchestra et le chœur Accentus, soit une centaine d’instrumentistes et de chanteurs sous la direction de Laurence Equilbey ; tandis qu’un dispositif immersif nous plonge au sein d’un espace panoramique, projeté sur un gigantesque écran incurvé de cinquante mètres de long… Nous y suivons les personnages, actualisés par l’esthétique du manga, dans leur combat pour la paix. « Il y a une aspiration vers la grandeur, tant du point de vue de l’orchestre que de l’atmosphère, souligne la directrice musicale. Ce sont des œuvres à messages. D’ailleurs, celui qui me touche le plus pourrait se résumer à : Vous avez beau détruire des temples et détruire des œuvres d’art, on en construira toujours d’autres, on en créera toujours d’autres. L’art ne mourra pas. » À la réalisation et la mise en scène, le cinéaste Antonin Baudry – réalisateur du film Le Chant du loup -, passionné de science-fiction et des rouages du monde, qui souligne l’actualité universelle du projet : « Le point de départ, c’est la question de la fabrication de la paix. À quoi ressemblerait, dans le monde d’aujourd’hui, un jeune sanguinaire qui deviendrait un homme de paix ? »
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