Bien qu’il soit nommé Paris Guitar Festival, c’est bien à Montrouge que se tient ce festival associant la lutherie et les concerts pour une 12^e édition. Au Beffroi, du 1^er au 3 mars, le Salon de la Belle Guitare se revendique le plus grand salon français dédié à la lutherie internationale, avec une centaine de luthiers, cinquante concerts de démonstration et sept salles d’essai. Toujours au Beffroi, salle Moebius, les concerts à la « six cordes » commencent le 29 février avec Maxime Le Forestier avant d’aller visiter l’Amérique de Natalia M. King (1^er mars) et l’Afrique du Nord de Souad Massi (2 février). La salle Blin accueille la 8^e Nuit de la guitare classique (1^er mars), ses concerts et le Concours international Roland-Dyens. 

Photo : © Kit Balakun Prod

Le Théâtre 71 de Malakoff, en partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, propose son deuxième concert-brunch de la saison, faisant rimer « dominical » et « musical » le 4 février au foyer-bar. Précédée à midi d’un grand petit-déjeuner à réserver en même temps que sa place de concert, la musique de chambre suit à partir de 13 h 30 les chemins de trois compositeurs en exil : le Roumain à Paris George Enescu, l’Autrichien à Los Angeles Arnold Schoenberg, et le Russe citoyen du monde Igor Stravinsky. Au service de la musique, la violoniste Iris Scialom et le pianiste Antonin Bonnet. 

Photo : © Kit Balakun Prod

Si l’on tient absolument à dater un mouvement artistique qui aura mis des années à sortir du confinement de l’atelier pour émerger dans la lumière du dehors, alors, en effet, 2024 marque les 150 ans de l’impressionnisme. Une appellation, née en 1874 sous la plume acerbe d’un journaliste devant Impression, soleil levant de Monet. André Rahmani se présente comme « nouvel impressionniste » et montre cinquante tableaux de cette veine, « spontanéité délicate et lumineuse, bouffée de fraîcheur », à la galerie l’Entr@cte de Ville-d’Avray, jusqu’au 28 janvier.

Photo : © DR

Avez-vous déjà voulu vous promener dans l’imaginaire d’un compositeur ? Déambuler dans les rangs d’un orchestre symphonique pour entendre autrement les instruments ? Avez-vous l’esprit joueur et l’âme fantastique ? Si oui, le Berlioz Trip AR proposé au SeineLab de La Seine Musicale par Sonic Solveig, « éditeur numérique de contenus musicaux interactifs », est exactement le genre de voyage qui vous convient. Équipés d’une tablette numérique, d’un casque audio et nos sens affûtés par la « réalité augmentée », nous voilà envoyés dans une quête sonore au plus profond de la Nuit de sabbat de la Symphonie fantastique de Berlioz. D’où il faudra bien finir par sortir, une fois tous les instruments réunis dans une expérience musicale spatialisée inédite. Du 11 janvier au 2 mars, du mercredi au samedi après-midi.

Le Festival Auteurs en acte, organisé par la compagnie SourouS, sous la direction artistique de Marcos Malavia et Muriel Roland, en collaboration avec le Théâtre Victor-Hugo qui accueille les représentations et la direction des affaires culturelles de Bagneux, célèbre cette année sa 25^e édition du 1^er au 4 février. Une édition portée par une citation de Modigliani – « Ton devoir réel est de sauver ton rêve » – et qui s’aventure entre la tradition théâtrale et les écritures  : « C’est dans cette articulation, à notre sens, que se joue la possibilité pour les écritures les plus exigeantes et les voix contemporaines les plus singulières, d’être transmises à un public populaire. »

Photo : © DR

À 60 ans révolus, l’heure de la retraite n’a pas sonné pour le Salon du Cercle culturel et artistique d’Antony ! La 61^e édition se tient à la Maison des Arts, du 16 janvier au 11 février et présente, sur deux niveaux, les œuvres sélectionnées des membres de l’association. Dessins, gravures et peintures, sur papier, toile ou assimilés, sculptures, céramiques, l’éventail des techniques est suffisamment large pour que chacun y trouve matière à son goût. Des prix sont attribués pour l’occasion par trois jurys différents : celui du CCAA proprement dit, celui de la ville et celui des visiteurs. Depuis le 58^e Salon de 2021, une visite virtuelle est également proposée en ligne sur le site de l’association.

Photo : © Sylvie Demay

Directeur musical de TM+, en résidence à la Maison de la Musique de Nanterre, Laurent Cuniot est également compositeur. Est paru cet automne, sous le label Soond, le CD Trans-portées, une œuvre chimérique conçue comme un voyage de l’écoute attentive entre des pièces de sa composition et des chants de Lalon Shah, chantés par la grande dame du genre, la Bangladaise Farida Parveen. L’univers harmonique riche et dense du Français, travaillé par une poignée d’instrumentistes de TM+ et la soprano Hadhoum Tunc, se frotte à la tradition soufie des Baúls : c’est inouï comme la rencontre des quarts de ton avec l’intensité de Nusrat Fateh Ali Khan sur le golfe du Bengale – où avait eu lieu la création en 2019.

Photo : © DR

Dans le cadre acoustique idéal de l’auditorium Patrick-Devedjian à La Seine Musicale, Sabine et Simon – autrement dit Sabine Quindou à l’écriture, à la mise en scène et à la narration, Simon Zaoui au piano et à la pédagogie – ouvrent leur Classique du dimanche au moins classique, voire au plus excentrique des compositeurs français : Erik Satie. Compositeur souvent moqué pour excès de facilité et de fantaisie – n’a-t-il pas composé Trois Morceaux en forme de poire ? – il se révèle, près d’un siècle après sa mort, un précurseur du minimalisme colorant aujourd’hui beaucoup de musiques, classiques comme electro. Et puis, ses fameuses Gymnopédies sont des friandises pour les oreilles ! Sabine et Simon racontent Satie, c’est le 4 février, en famille à partir de 7 ans.

Photo : © Edmond Quindou

En complément de l’exposition des œuvres de Marie Denis, Renée ou la nature des choses, qui se prolonge au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry jusqu’en mars, la Maison de Chateaubriand programme deux nouvelles conférences du cycle Nature et Littérature, suivies d’un temps d’échange avec le conférencier. Le 25 février, Bertrand Guest associe le naturaliste, géographe et météorologue Alexander von Humboldt (1769-1859) et le géographe militant anarchiste Élisée Reclus (1830-1905) sous l’appellation « essayistes du cosmos ». Le 10 mars, Yvon Le Scanff – auteur entre autres d’un ouvrage consacré au paysage romantique et à l’expérience du sublime – s’intéressera à La philosophie romantique de la nature. 

Image : © CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Le titre Corps et Grâce fait écho à deux thématiques de ce début d’année culturelle : celle du corps pour les Nuits de la lecture organisées en janvier par le Centre national du livre, celle de la grâce pour le Printemps des poètes en mars. C’est le titre choisi par le photographe Antoine Schwoebel pour son exposition de tirages, en noir profond et blanc lumière, de figures dansantes saisies en juin dernier sur le vif du plateau du Théâtre de Châtillon, lors du gala de la Maison des Enfants – « lieu de vie et de culture » de la ville où les photographies sont exposées du 16 janvier au 16 mars. 

Photo : © Antoine Schwoebel