TRIBUNES LIBRES

UNE NOUVELLE RENTRÉE SOUS LE SIGNE DU VOLONTARISME

Cette année encore, nous avons tout mis en œuvre pour que la rentrée scolaire ne soit plus un moment redouté par des générations de collégiens, mais bien un rendez-vous qu’aucun d’entre eux ne souhaiterait manquer, annonçant une année riche d’apprentissages et d’expériences. Le Département agit chaque jour pour assurer la réussite éducative et l’épanouissement personnel des 78 000 collégiens scolarisés dans les Hauts-de-Seine en améliorant leur cadre de travail et leur bien-être, en permettant l’inclusion de tous aux enseignements et à la vie scolaire, et en favorisant leur accès aux activités sportives, culturelles et citoyennes.

Assurer un environnement de travail serein, c’est d’abord permettre à nos jeunes d’étudier dans des établissements à la pointe de la transition écologique, afin qu’ils bénéficient de locaux confortables pour leurs apprentissages. Nous investissons ainsi massivement dans les bâtiments scolaires – 66 millions d’euros pour cette année 2024 – afin de garantir l’excellence environnementale et la durabilité du bâti dans lequel étudient nos collégiens. Pour les deux collèges réhabilités l’an dernier (Anne-Frank à Antony et La Fontaine-du-Roy à Ville-d’Avray), les travaux ont permis de réduire les consommations énergétiques respectivement de 38 et 40 % grâce à une meilleure isolation et à des systèmes plus performants. À ce titre et par leur exigence en matière de bien-être des usagers, ils illustrent les ambitions du référentiel de qualité environnementale de notre collectivité. Nous luttons également contre les îlots de chaleur en végétalisant les cours. L’innovation de ces cours écologiques porte ainsi sur l’accueil de la biodiversité, la renaturation des sols, l’apport d’ombre, la valorisation de l’eau et la diversité des supports ludiques. Tout ou partie de la couche de bitume y est enlevée, l’asphalte restant est généralement conservé pour les jeux de ballon. C’est plus de respiration pour les élèves, et toujours moins d’énergie et de ressources consommées.

Le Département veut également soutenir les efforts de chacun et adapter l’apprentissage aux élèves à besoins particuliers. Nous proposons ainsi un environnement numérique de travail (ENT) gratuit qui renforce l’offre de soutien scolaire, et accordons une importance toute particulière à l’enseignement numérique. Il est essentiel d’initier le plus tôt possible les collégiens à des savoirs et usages qui leur seront utiles tout au long de la vie et auxquels ils n’ont pas tous un accès égal à domicile : pour eux, nous finançons des projets numériques locaux, nous mettons à leur disposition des abonnements et ressources numériques en ligne, des logiciels pédagogiques ou encore des équipements informatiques qui leur permettent d’adopter dès aujourd’hui de bonnes pratiques et de bonnes habitudes.

Tous les collégiens des Hauts-de-Seine doivent pouvoir apprendre dans les meilleures conditions, quelle que soit leur situation. C’est tout le sens de notre engagement pour accueillir les élèves en situation de handicap. Nous avons ainsi rendu 48 établissements totalement accessibles depuis 2016 et finançons du matériel pédagogique pour assurer la scolarisation individuelle et collective des collégiens en situation de handicap au sein des Unités localisées d’inclusion scolaire (Ulis) qui accueillent 400 élèves sur le territoire.

En-dehors des heures de cours, le bien-être de nos collégiens passe aussi par une restauration scolaire de qualité et une alimentation saine et équilibrée à laquelle nous veillons chaque jour pour les 25 000 Alto-Séquanais en demi-pension. Et parce que chacun doit pouvoir y accéder, quels que soient ses moyens, le Département met en place pour cette rentrée une nouvelle tarification au taux d’effort qui permet de proposer à chaque famille un prix de repas adapté à sa situation, tout en continuant à s’engager pour améliorer sans cesse la qualité des repas, à suivre au plus près les prestations, et à préserver le caractère social de la tarification. 

Enfin, nous venons de poser la première pierre du chantier pour le nouveau collège Claude-Nicolas-Ledoux au Plessis-Robinson qui accueillera 600 collégiens en 2026. Ce projet illustre l’ensemble de nos ambitions : un bâtiment à énergie positive et réduction carbone, adapté aux usages quotidiens des jeunes, une restauration scolaire garante des produits locaux avec une production des repas assurée sur place, une classe Ulis pour répondre aux besoins de nos élèves en situation de handicap, un gymnase pour les activités sportives scolaires et associatives… 

L’année scolaire commence tout juste, mais nous sommes prêts à relever, à vos côtés, l’ensemble des défis de 2024/2025 ! Nous vous souhaitons, à tous, une excellente rentrée.

Photo : Julia Brechler

Facebook : Ensemble pour les Hauts-de-Seine Twitter : @Majorite92 

APRÈS LE SURSAUT RÉPUBLICAIN, LE SURSAUT POUR LA JUSTICE SOCIALE !

À l’issue des dernières élections législatives, nos concitoyens ont massivement refusé de mettre au pouvoir le Rassemblement national et ses idées xénophobes. À la faveur d’un front républicain largement porté par les forces de gauche et écologistes, le pire a pu être évité. Le score réalisé par le Nouveau Front Populaire a suscité un immense espoir. Pour autant, avec un nombre jamais vu de 143 députés d’extrême-droite, le danger n’est pas totalement repoussé. Il nous appartient, élu.e.s locaux, nationaux, responsables politique attachés aux valeurs de la République, d’enrayer durablement ce mal qui prospère sur fond de colère, d’inquiétudes et de rejet du « système ». La politique d’Emmanuel Macron, qui n’a cessé d’humilier les salariés (réformes des retraites et de l’assurance chômage, réduction du pouvoir d’achat des ménages, suppression de l’ISF…), de banaliser et de légitimer les idées d’extrême-droite, a été un puissant carburant pour le vote RN. Ses responsabilités sont lourdes !

Cette colère diffuse touche des secteurs très divers de notre société qui se sentent abandonnés. Nous l’avions souligné l’an passé, lors des émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel à Nanterre, elle exprime aussi les difficultés d’accès au logement, à la santé, à l’éducation, aux transports, à ce qui constitue le cœur des services publics. Alors que la crise sociale engendre la crise politique, il est urgent d’y répondre en faisant reculer les injustices, avec une revalorisation des salaires, des pensions et des retraites, avec une fiscalité juste, avec un investissement massif dans les services publics, avec des politiques écologiques ambitieuses, en faisant progresser les droits et l’égalité. 

Il faut y répondre aussi en donnant davantage de moyens aux collectivités territoriales, qui ont été fort maltraitées ces dernières années. Ceci alors qu’elles sont les maillons essentiels de l’action publique, et que leurs agents s’investissent au quotidien pour garantir l’accès aux services publics, pour mettre en œuvre les politiques de solidarité, d’éducation, de protection des publics vulnérables, de soutien aux associations, ou d’équipement public.

Le sursaut républicain du 7 juillet dernier devra, coûte que coûte, se transformer en sursaut pour la justice sociale et l’égalité, avec le soutien des mouvements sociaux et citoyens !

Photo : Julia Brechler

UN CHOC D’ÉGALITÉ POUR L’ÉCOLE PUBLIQUE

L’essentiel de la cohésion sociale dont notre pays a besoin se joue d’abord à l’école et n’autorise donc aucune forme de séparatisme en son sein. C’est pour cela que l’école doit redevenir le socle de notre pacte républicain et non le symbole d’une République défaillante.

Gardons bien ces principes à l’esprit, en ce mois de septembre, où près de 75 000 élèves regagneront les bancs des 98 collèges publics et des 35 collèges privés sous contrat dans les Hauts-de-Seine.

L’impératif de mixité sociale  

L’école ne réduit plus les inégalités, elle les creuse. La ségrégation sociale entre établissements scolaires, qui accueillent des populations très différentes selon le milieu social, est de plus en plus forte. Dans l’Hexagone, elle atteint son niveau le plus élevé dans les Hauts-de-Seine où plus du quart des collégiens est scolarisé dans le privé et où les disparités entre secteur public et privé augmentent, comme le démontre l’évolution des indices de position sociale (IPS). Or sans mixité sociale et scolaire, pas de méritocratie effective. 

Des moyens renforcés et mieux répartis

Il faut impérativement résorber ces différences. Cela nécessite une réflexion sur la carte scolaire qui mette fin à la concurrence entre secteur public et privé, en intégrant ce dernier dans la sectorisation et en liant les financements des établissements à des objectifs de mixité sociale. Cela passe par l’abandon de la réforme Attal-Belloubet qui impose de fait le tri social des élèves par la mise en place de groupes de niveau, et déstructure l’organisation des collèges en baissant les heures d’enseignement. Cela impose également de revoir les conditions de travail des enseignants afin de rendre la profession de nouveau attractive et stopper la chute des inscriptions au concours.

Plus que jamais l’école a besoin d’apaisement, de sérénité, de temps et de co-construction avec la communauté éducative. Plus que jamais nous avons besoin d’une école de la République qui rassemble et remette l’émancipation au cœur de ses priorités.

Plus que jamais, pour assurer la réussite de tous les élèves, il faut pour l’école publique un choc pour l’égalité.

Photo : Julia Brechler

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