L’Arboretum, une « forêt » de bureaux à La Défense
Photo : CD92/Willy Labre
Cet ensemble immobilier révolutionnaire, construit en bois, traduit en acte l’entrée du quartier d’affaires dans une nouvelle ère post-carbone.
La mise en œuvre, massive, d’un des premiers matériaux de construction de l’histoire, 32 400 m3 au total, en fait le plus grand ouvrage de ce type en Europe. Habituellement cantonné au parement, le bois, en l’occurrence de l’épicéa, est omniprésent autour de noyaux stabilisateurs en béton, signant le geste architectural de cinq immeubles aux noms tout trouvés : Cèdre, Amandier, Douglas… Tournant la page de plus d’un siècle d’aventure industrielle, cette reconversion de 17 hectares de friches laissées vacantes par les Papeteries de la Seine, allie bureaux et services haut de gamme, pour le compte des huit à dix mille utilisateurs attendus au terme de sa commercialisation. « Ce n’est pas un simple campus tertiaire de plus, souligne Georges Siffredi, le président du Département et de Paris La Défense, mais bien un lieu de vie, aux performances environnementales si remarquables, qu’elles font de lui un modèle de sobriété. »
D’un investissement de 560 M€, né en seulement quatre ans, cet ensemble « ultra-bas carbone » mise sur des coûts énergétiques annoncés trois fois et demi inférieurs à la moyenne du quartier d’affaires. En quasi-autonomie, recourant à dix puits de géothermie par 60 mètres de fond, l’Arboretum est même en capacité d’alimenter en bio un de ses huit restaurants, à raison de 3,5 tonnes de fruits et légumes par an.
Nicolas Gomont.
Origin’92, un label pour le made in Hauts-de-Seine
De gauche à droite : Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine, Isabelle Leriquier-Lajeunie, présidente de la CPME 92, Georges Siffredi, Leïla Belili, présidente de la CMAD IDF 92 et Benoit Feytit, président de la CCI 92.
PHOTO : CD92/Olivier Ravoire
Cette nouvelle marque, portée en tandem par la CCI et la CPME du 92, a une double vocation : faire naître chez les entreprises le sentiment d’appartenance au territoire, en le valorisant auprès de consommateurs engagés.
Depuis sa création, notre collectivité s’attache à défendre une identité forte, cette “empreinte 92” qui caractérise les Hauts-de-Seine, rappelle Georges Siffredi, son président. Avec Origin’92, nous démontrons une nouvelle fois qu’une entreprise n’est pas qu’un outil de production, mais un acteur du territoire. » Cette fédération sous une même bannière des entrepreneurs alto-séquanais doit leur permettre de faire rayonner, par ce logo, leurs projets à fort impact, témoins de la dynamique d’innovation d’une économie locale « porteuse de sens et de valeurs ». Origin’92 s’adresse ainsi à toutes les entreprises locales satisfaisant un certain nombre d’engagements : contribution au territoire, part de ses produits conçus localement… Les grandes firmes, dont les activités se font principalement à l’international, peuvent tout de même prétendre au statut d’Ambassadeur Origin’92, à condition d’avoir fait « la démonstration de la mise en place d’une politique d’achat qui encourage et soutient les PME-TPE ». Quel qu’il soit, le candidat devra avoir embauché au minimum deux stagiaires, apprentis ou personnes en reconversion, le but étant d’attirer et de fixer notamment les jeunes, en facilitant l’accès à des emplois de proximité.
N.G.
entreprises.cci-paris-idf.fr
À Bourg-la-Reine, une cité de l’enfance « pour bien grandir »
Pose de la première poutre du Campus de l’enfant à Bourg-la-Reine, le 18 septembre. De gauche à droite, le maire de Montrouge, Étienne Lengereau, la conseillère régionale Charlotte Baelde, Georges Siffredi, David Crasnier le directeur de Briand Bois et maître d’ouvrage, le sous-préfet Benoît Trevisani, et le maire de Bourg-la-Reine, Patrick Donath.
Photo : CD92/Julia Brechler
Le futur groupe scolaire de la Faïencerie peut se prévaloir d’une conception tournée vers l’épanouissement et la réussite.
C’est le « projet de la décennie » pour Bourg-la-Reine. Sur le lieu-dit de la Faïencerie, rue Jean-Roger-Thourelle, l’ossature de la nouvelle école ne passe plus inaperçue. L’usage du préfabriqué a permis de gagner du temps et de réduire les nuisances pour les riverains. « Sa conception bioclimatique repose sur l’usage en structure de matériaux biosourcés », explique Romain Cateloy, l’architecte nantais de l’agence Tetrarc. En accord avec la conception « biophilique » – que l’on peut résumer par l’idée de « garder le contact avec la nature » – poutres de bois ou de métal, briques de terre crue au bilan carbone négatif, ont vocation à rester apparentes.
Seule une couche de paille compressée viendra assurer leur isolation « pour le confort d’été ». « Ce complexe novateur allie ainsi excellence environnementale et innovations », souligne Patrick Donath, maire de Bourg-la-Reine. Aux vingt-cinq classes d’élémentaires et de maternelles, s’adjoindront à cette « cité de l’enfance du XXIe siècle » un parc de 7 400 m2, un accueil de loisir, une crèche et une salle polyvalente des familles. « Tout pour bien grandir » : tel semble être le credo de ce campus de l’enfance développé avec l’expertise du CNRS. « Au cœur des compétences départementales, l’enfance mérite un véritable pôle d’excellence et d’innovation », explique Georges Siffredi, le président du Département, contributeur à 30 % au projet (8,3 M€). Ouverture prévisionnelle à la rentrée 2025.
N.G.
Les utilisateurs de La Défense pensent l’avenir du quartier
Photo : CD92/Willy Labre
L’association des utilisateurs de La Défense (Aude) se joint à l’établissement public de Paris La Défense pour imaginer l’avenir du quartier d’affaires dans les dix ans à venir, associant acteurs publics et privés.
Si nous prenons la parole aujourd’hui, c’est parce que nous pensons que La Défense est un joyau national, le cœur battant de notre économie et un élément de notre attractivité internationale », explique Cédric de Lestrange, administrateur de l’Aude, forte de soixante-dix adhérents, entreprises et établissements d’enseignement supérieur, établis sur la dalle. Le constat de départ est celui d’un taux de vacance en hausse pour près d’un quart du parc vieillissant, associé à une baisse des investissements. Une perte d’élan « structurelle » à laquelle l’Aude veut remédier grâce à un plan d’action pour le « redéveloppement » des tours conditionné à des « évolutions règlementaires et fiscales » et à de « nouveaux leviers de financement et d’investissement ». Elle rejoint en cela les conclusions des États généraux de la transformation des tours de Paris La Défense. Décrivant le quartier comme un « lieu patrimonial, architectural et une vitrine technologique », elle plaide en outre pour un « projet de territoire partagé » en vue d’un « campus de l’innovation et de la connaissance » dont les équipements mutualisés restent à créer : restauration étudiante, équipements sportifs et culturels, foyer et bibliothèque universitaire… « Cette communauté d’acteurs privés est alignée sur les enjeux d’intérêt général et sur la vision que nous portons afin qu’il fasse bon vivre, travailler, étudier et investir à La Défense », souligne le président de l’établissement public, Georges Siffredi, appelant désormais l’État à « lever les obstacles » à cette transformation.