CRÉER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL
Depuis plusieurs mois déjà, et alors que le budget de l’État doit être examiné par le Parlement, nous tenons la barre dans un contexte incertain pour l’ensemble des Français, avec des perspectives encore assombries par les dernières annonces du gouvernement. Cette période est également inquiétante pour les collectivités territoriales et plus particulièrement les Départements, chefs de file des solidarités, qui continuent malgré les vents contraires à œuvrer pour assurer leurs missions essentielles et vous venir en aide au quotidien.
Face aux défis auxquels nous devons répondre aujourd’hui, nous sommes plus que jamais déterminés à faire des Hauts-de-Seine un territoire durable, solidaire et attractif, car le Département n’est pas uniquement l’échelon de l’action sociale. En effet, notre politique en faveur de l’attractivité et de la cohésion du territoire se matérialise aussi par un soutien permanent à tous ceux qui veulent porter des projets à valeur ajoutée, qu’elle soit sociale, économique, touristique, culturelle ou patrimoniale. Aussi, nous nous tenons aux côtés des entreprises et associations pour assurer les conditions les plus favorables possible au développement et au dynamisme de notre territoire.
Nous avons lancé, en septembre, le label Origin’ 92 avec la CCI 92 et la CPME 92 afin de fédérer sous une même marque territoriale les acteurs économiques qui innovent dans les Hauts-de-Seine, qu’il s’agisse des TPE, PME ou de grandes entreprises, qu’elles soient historiques ou récemment installées. Ce label vise à mieux faire connaître la communauté des structures alto-séquanaises, en France comme à l’international ; et en parallèle, il veut contribuer à mieux attirer les structures qui souhaiteraient s’installer dans notre département. C’est aussi avec cette intention que nous faisons la promotion de la filière d’excellence qu’est l’artisanat : créatrice d’emplois locaux et vectrice de solidarités, son rôle social et inclusif n’est plus à prouver – et le patrimoine immatériel que nous laissent nos artisans ne peut que nous rendre fiers !
Créer un environnement propice au développement passe également par des événements comme Made in 92, un concours de jeunes entreprises innovantes ; ou encore Go Invest, que nous réalisons en partenariat avec la CCI 92, BPIFrance et la région Île-de-France, qui vise à mettre en relation les porteurs de projet avec les investisseurs et à soutenir les entrepreneurs dans leurs démarches auprès d’acteurs institutionnels.
Mais l’accompagnement du Département ne se limite pas à l’économie dite « classique ». En effet, nous aidons les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui proposent des initiatives à utilité sociale ; un état d’esprit qui est tout à fait en phase avec la raison d’être des collectivités et à plus forte raison du Département. Les actions, les publics cibles, les résultats produits et la manière de faire sont alignés avec les valeurs et les besoins des collectivités territoriales, faisant des structures de l’ESS de précieux alliés pour réaliser nos missions de service public.
De plus, l’économie sociale et solidaire est présente dans tous les secteurs économiques – services aux particuliers, santé-social, espaces verts, restauration, mais aussi numérique, culture, sport, santé, services aux entreprises, économie circulaire, transports. Toute cette diversité d’activités, nous la valorisons par nos appels à projets Progr’ESS qui, depuis 2022, nous permettent de soutenir des organismes à la croisée des solidarités et de l’attractivité. Notre ambition est de contribuer à ce que, dans les Hauts-de-Seine, les structures de l’ESS bénéficient du même accompagnement que les autres structures économiques.
Au moment où la capacité d’action des Départements risque d’être remise en cause, c’est avec une volonté sans faille et grâce à tous les talents de notre territoire que nous allons, collectivement, relever ces défis inédits et montrer une fois de plus l’énergie et l’audace des Hauts-de-Seine !
Photo : Julia Brechler
Facebook : Ensemble pour les Hauts-de-Seine Twitter : @Majorite92
CANTINES DES COLLÈGES : ON DOIT FAIRE MIEUX !
La presse a récemment fait écho du mécontentement des élèves et de leurs parents, quant à la qualité des repas servis dans les cantines des collèges départementaux.
Nous recueillons nous aussi depuis plusieurs mois, avec beaucoup d’attention, de nombreux témoignages de mécontentement concernant soit l’absence de certains aliments essentiels dans les plats principaux, soit le manque d’entrées ou de desserts, et plus généralement la mauvaise gestion des quantités prévues pour les différents services, avec pour résultat des élèves sortant de table sans avoir mangé à leur faim.
Nous l’avons déjà dit, cette situation n’est pas acceptable.
La décision du Département de confier la restauration des collèges à de grands groupes privés, dont la raison d’être est d’abord de générer des profits pour leurs actionnaires, ne peut donner un service satisfaisant.
Ces entreprises n’ont pas pour préoccupation première de mettre les produits de qualité au cœur de leur politique, ni de contribuer à l’indispensable émergence d’une agriculture durable, bien que la loi Egalim les y incite aujourd’hui davantage.
Il reste pour nous essentiel de renforcer la maîtrise publique du service de restauration des collèges, avec un suivi régulier et transparent des prestations, ainsi que des personnels mieux formés.
L’objectif d’amélioration de la qualité des repas doit être constant.
L’idée de généraliser la cuisine sur place, en remplacement des actuelles livraisons en « liaison froide », fait aujourd’hui son chemin, et c’est tant mieux.
Il faut aller plus loin en renforçant les collaborations avec les petits producteurs locaux, pour faire bénéficier à nos jeunes d’une alimentation plus saine et équilibrée.
Cette politique du « bien manger » revêt une dimension tout à la fois sanitaire et pédagogique : il faut développer l’éducation au goût, par exemple en mettant à profit les futures cuisines sur place pour faire participer nos collégiens à des ateliers culinaires, en lien avec les producteurs.
Il y a sur cet enjeu, qui relie questions pédagogiques, sanitaires et écologiques, un devoir moral pour notre collectivité.
C’est en ce sens qu’elle doit penser l’avenir de ce service public de restauration scolaire.
Photo : Julia Brechler
MOBILITÉS DANS LES HAUTS-DE-SEINE ET RD 920
La question des mobilités et de leur avenir est centrale. Enjeux climatiques, environnementaux, mais aussi sociaux. Les questions de sécurité, de santé et de qualité de vie sont également concernées.
Sur la région Île-de-France, le plan global sur les mobilités n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux. Comme le recommande l’Ademe, nous devons passer la part modale du vélo à 24 % en petite couronne, pour 2030. Les déplacements motorisés doivent baisser de 15 à 25 %, le secteur des transports étant la première source des gaz à effet de serre.
Alors que l’assemblée départementale a adopté en 2022 son plan vélo, le groupe Écologistes et Socialistes s’inquiète d’un plan des mobilités au rabais pour les Alto-Séquanais. L’investissement prévu ne permettra la création que de 120 km de pistes cyclables d’ici 2028, quand la longueur du réseau routier départemental est de 440 km et que la longueur totale du réseau routier est de 1832 km.
Dans ce contexte, que devient le projet d’aménagement de la RD 920 ? Cette route qui traverse une dizaine de communes du Sud des Hauts-de-Seine, de Paris à Bourg-la-Reine, voit son trafic routier décroître. Sa rénovation à l’ordre du jour depuis quinze ans n’a été que partiellement mise en œuvre et le projet est aujourd’hui à l’arrêt.
Il est urgent de retravailler un nouveau projet avec une préservation des couloirs bus et la perspective d’évoluer vers un tramway, la préservation des arbres actuels, la mise en place de pistes cyclables de 2,50 m de large, bien séparées de la circulation automobile et piétonne, une sécurisation des cyclistes comme des piétons aux grandes et petites intersections, l’aménagement de carrefours à la hollandaise, du carrefour de la Vache-Noire et la mise en place d’espaces piétons plus conséquents pour la vie de quartier et l’activité commerciale.
Nous attendons un aménagement transitoire de ce tronçon mais nous ne le voyons pas se mettre en œuvre. Nous demandons donc que le Département entame rapidement ces travaux afin de sécuriser l’espace et assurer une meilleure qualité de vie aux habitants. D’autre part, nous resterons vigilants pour que ce projet reste transitoire et n’éclipse pas un projet global ambitieux pour cette route départementale.
Photo : Julia Brechler