UNE OFFRE AU PLUS PRÈS DES BESOINS

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À l’initiative du Département, deux établissements doivent ouvrir courant 2026, l’un spécialisé dans l’accueil des fratries, l’autre dans les troubles du spectre autistique, ouvert en partie aux jeunes de l’Aide sociale à l’enfance.
Les deux nouveaux établissements répondent à des besoins insuffisamment couverts sur le territoire et s’inscrivent dans les priorités de la stratégie départementale de protection de l’enfance 2022-2026. Celle-ci vise à « donner une chance à chaque enfant », en adaptant l’offre de prise en charge et en pariant sur l’innovation. À Rueil-Malmaison, un nouveau foyer de l’Aide sociale à l’enfance accueillera vingt-cinq jeunes de 6 à 18 ans dans un bâtiment neuf de 1 000 m2, où ils bénéficieront d’un accompagnement associant vie quotidienne, scolarité, sport, culture et loisirs… Leur particularité ? Être issus de la même fratrie. Le Département entend ainsi répondre au principe de non-séparation des frères et sœurs consacré par la loi en 2022. De son côté, l’Institut médico-éducatif de Villeneuve-la-Garenne, installé au sein d’un bâtiment réhabilité et agrandi, s’adressera à des jeunes souffrant de troubles du spectre autistique (TSA). Le déficit d’accueil constaté pour ce public, certaines familles se voyant contraintes de se rendre en Belgique, vaut également pour les jeunes confiés : « En protection de l’enfance, nous rencontrons de plus en plus d’enfants en situation complexe, notamment avec des troubles psychiques ou des TSA, explique Laurence Hauck, au sein du pôle Solidarités. Or, nous ne disposons que de 60 places pour ces profils, toutes attribuées. C’est pourquoi les enfants placés seront intégrés au nouvel établissement. » Ainsi, sur trente-quatre places prévues au sein du nouvel IME, dix en accueil de jour et vingt-quatre en internat, la moitié sera réservée aux jeunes placés.
Pauline Vinatier

ACCOMPAGNER LE VIEILLISSEMENT DANS LES QUARTIERS PRIORITAIRES

Photo : CD92/Olivier Ravoire
Engagé pour l’autonomie et le maintien à domicile des personnes âgées, le Département va expérimenter un parcours alliant détection des fragilités et prévention santé aux Hauts d’Asnières. Prévue pour durer trois ans, cette démarche innovante a vocation à être généralisée.
Le constat de départ est celui du vieillissement, plus marqué qu’ailleurs, des occupants du parc social dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV). C’est le cas dans les Hauts-de-Seine aux Hauts d’Asnières, et plus spécifiquement dans une résidence de 250 ménages, où sera conduite au deuxième semestre une expérimentation nationale menée dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (Ami). Le Département a été retenu à ce titre par la Caisse nationale de solidarités pour l’autonomie (CNSA) aux côtés de quinze sites expérimentateurs. Dans ce lotissement, près de la moitié des habitants a plus de soixante ans et parmi eux, les deux tiers vivent sans l’assistance d’un conjoint. Pour leur venir en aide, le Département mise sur le déploiement de l’outil Icope, expérimenté depuis 2023. Via cette application, les personnes âgées seront invitées, en parfaite autonomie ou accompagnées par un professionnel de l’accompagnement social, à remplir un questionnaire-diagnostic, révélateur de potentielles fragilités.
CAPITAL SANTÉ
Sur cette base, une infirmière référente leur prodiguera des conseils pour préserver leur capital santé, qu’il s’agisse de bien-être psychologique, d’audition, de vision ou de bonnes pratiques en matière d’alimentation, d’activité physique… En cas de fragilité avérée, un rendez-vous chez le médecin ou une orientation en hôpital de jour seront préconisés. Ce programme global, dont l’enjeu dépasse la seule prévention des chutes à domicile, prend appui sur un écosystème d’acteurs que le Département entreprend de coordonner : CCAS d’Asnières, centre social Louise-Michel, ARS, Croix-Rouge… La formation à la détection des signaux faibles est l’autre volet de cette démarche et touchera aussi bien les gardiens d’immeuble et les conseillers sociaux du bailleur Hauts-de-Seine Habitat que les bénévoles de la Croix-Rouge et des jeunes en service civique. L’expérimentation, qui s’achèvera en 2027, aura livré d’ici-là de précieux enseignements en vue de l’élargissement ce parcours à l’échelle du département.