Gennevilliers rassemble sous la Halle des Grésillons plus de deux cent cinquante œuvres prêtées par une cinquantaine de villes dites de banlieue. À visiter gratuitement à partir du 4 octobre.
Trésors de banlieues met à la disposition du public un répertoire de deux siècles de création artistique qui témoigne de la force d’inspiration de ces territoires à la marge des grandes villes. Gennevilliers n’est bien entendu pas la ville la moins bien lotie en l’espèce : entre l’impressionniste Caillebotte et le fameux Centre dramatique national créé par Bernard Sobel, Gennevilliers n’est pas une belle inconnue. Et c’est d’ailleurs à deux pas du T2G, sous la Halle des Grésillons rénovée, que seront exposées les œuvres jusqu’au 30 novembre. Elles viennent d’ici et de là, beaucoup issues des collections des villes des Hauts-de-Seine et de ses voisines de la petite couronne qu’on disait autrefois « banlieue rouge ». Certaines de Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, ou de Solliès-Toucas dans celle de Toulon. Organisé par thèmes – mutations du territoire, villes au quotidien, guerres, révolutions, avant-garde, expressions plurielles – le parcours remonte à l’art sacré du XVIIe siècle pour ensuite dérouler des trésors dont on ignorait l’existence : Chagall, Léger, Kijno, Doisneau, Ronis, Picabia, Di Rosa, jusqu’aux planches originales de Caza pour sa BD Scènes de la vie de banlieue. Immanquable.
Photo : Jean Amblard, Avenue de la Libération © DR