ÉDUCATION

À Clamart, une future « école jardin »

Le maire, Jean-Didier Berger, a posé la première pierre de l’école le 18 novembre.
Photo : CD92/ Stéphanie Gutierrez-Ortéga

 

À l’orée du bois, la reconstruction de l’école maternelle du Jardin Parisien a débuté. Rebaptisé Colette-Huard, l’établissement sera modernisé et agrandi avec le soutien du Département.

Du bâtiment d’origine ne demeure plus que la rotonde caractéristique des années 1930. Pour le reste, l’école maternelle sera entièrement reconstruite, même si l’architecture puisera toujours des références dans le style « paquebot » des origines, aux lignes horizontales épurées. À terme, la capacité d’accueil de l’école, rebaptisée Colette-Huart en hommage à la conseillère municipale décédée en juin, sera augmentée d’un tiers avec 260 enfants contre 193 auparavant et dix salles de classe, soit deux supplémentaires. Elle comportera aussi une bibliothèque, une salle de motricité, un accueil de loisirs et un pôle de restauration. Le bois sera utilisé en structure dans les charpentes qui émergent déjà du sol ainsi qu’en façade, à l’exception des rez-de-chaussée dont les parties pleines seront en pierre. Le bâtiment, accessible aux PMR, sera aussi économe et durable que possible, et la performance thermique et acoustique améliorée. À l’orée du bois de Clamart, ce sera aussi une « école jardin », généreuse en espaces extérieurs végétalisés. Desservant les quartiers en renouvellement de Trivaux-Carnets et du Panorama 2, ce projet va recevoir un soutien départemental de 4,3 M€ (soit un tiers de l’enveloppe totale) dans le cadre du dispositif Quartier d’Avenir. « Ce sera un équipement primordial pour les habitants de ces quartiers, de plus en plus nombreux. Cette école ne pouvait que recevoir le soutien du Département pleinement mobilisé à chaque étape de la scolarité », souligne le conseiller départemental Yves Coscas.

P.V.

ENTREPRISE

Pluie de médailles pour Made in 92

La lauréate du Grand Prix le 9 décembre dernier au Beffroi de Montrouge.
Photo : CD92/ Stéphanie Gutierrez-Ortéga

 

La 9e édition du concours des jeunes entreprises des Hauts-de-Seine, organisée par la CCI avec le soutien du Département, a récompensé une nouvelle volée de start-ups et d’étudiants entrepreneurs.

L’entreprenariat a-t-il davantage à voir avec la voile, pour l’esprit d’équipe et la capacité d’adaptation, avec le triathlon ou avec l’escalade pour le dépassement de soi ? À en croire les témoignages, il y a dans les veines de ceux qui se lancent dans une telle aventure un peu de tout cela à la fois. En 2024, année olympique, le sport s’imposait comme fil rouge de cette 9e édition sur le thème : « Entrepreneurs, décrochez vos médailles ! » À l’issue des quatre étapes territoriales impliquant 96 candidats, 24 finalistes sont arrivés jusqu’à cette soirée de clôture au Beffroi de Montrouge. Ils ont été 665 à déposer leur dossier au printemps dernier. « On a commencé avec une petite centaine lors de la première édition, c’est une inflation positive ! souligne Denis Larghero, vice-président du Département en charge de l’attractivité du territoire. Depuis, Made in 92 s’est adapté aux préoccupations de nos territoires avec des catégories comme le prix de la transition énergétique ou le prix de l’entreprenariat au féminin. » Dix prix auront été décernés pour cette 9e édition dont le Grand Prix Made in 92, récompensant « l’entreprise la plus performante de l’année », doté à hauteur de 10 000 euros. Il échoit à SmartBack (Ville-d’Avray), start-up spécialisée dans les retours e-commerce de meubles et de literie, auxquels elle donne une seconde vie, venant ainsi minimiser l’impact environnemental des marques. « On veut montrer que l’économie circulaire peut être rentable et désirable, explique Olympe Chabert, co-fondatrice. Ce prix nous donne de la visibilité et nous permet de mettre en avant notre message : repenser nos modes de consommation. » . 

P.V.
entreprises.cci-paris-idf.fr

EMPLOI

Le Département renforce son « écosystème de l’insertion »

La « convention insertion emploi et perspectives » a été ratifiée entre l’État et le Département en novembre.
Photo : CD92/Julia Brechler

 

Une convention a été élaborée avec l’État pour l’insertion et l’emploi, dans le but de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA et préparer la mise en œuvre de la réforme France Travail.

Vingt-huit ans après la création du RMI – ancêtre du Revenu de solidarité active (RSA) – le nombre de ses bénéficiaires a baissé de 10,5 % dans les Hauts-de-Seine, retrouvant son niveau d’avant la pandémie – 28 900 foyers à la fin juin 2024. Ce taux demeure préoccupant, de même que celui du chômage de longue durée, qui touche la moitié des demandeurs d’emplois alto-séquanais. « Voilà pourquoi il faut renforcer notre écosystème d’insertion, en élargissant le panel de nos solutions », explique Georges Siffredi, le président du Département. C’est l’objet de la « Convention insertion emploi et perspectives » ratifiée entre l’État et le Département en novembre, en prévision de l’entrée en vigueur de la réforme France Travail au 1er janvier de cette année. Chaque bénéficiaire du RSA est désormais invité à signer un « contrat d’engagement » le liant à France Travail (ex-Pôle emploi, Ndlr). Mêlant droits et devoirs, il conditionne une formation vers les métiers en tension à un minimum requis d’activité – à raison de 15 heures hebdomadaires. Grâce au Département, qui mobilise ses services des solidarités territoriales (SST) et ses agences ActivitY et AutonomY, les personnes suivies se voient proposer trois parcours de prises en charge adaptés. Tout frein à l’embauche trouve ainsi sa solution : garde d’enfants, diagnostic socio-professionnel, formation au numérique, bilan de santé, sensibilisation aux métiers porteurs avec un nouveau pôle d’orientation départemental… Ce parcours individualisé a été nourri par une expérimentation concluante, menée à Clichy auprès de 444 bénéficiaires.

N.G.

 

PATRIMOINE

Charles-Éloi Vial, Prix Chateaubriand 2024

Photo : CD92/ Willy Labre

 

L’historien, spécialiste de la fin du XVIIIe français, a été distingué pour Marie-Antoinette, une biographie intime qui fait la part entre la femme et le mythe entourant la dernière reine de France.

Plus qu’un personnage de chair et de sang, Marie-Antoinette représente aujourd’hui “un fantasme de reine“, dont la vie fascine autant que la chute tragique », écrit Charles-Éloi Vial en introduction de son ouvrage, qui se distingue d’une historiographie déjà riche par sa volonté de révéler « la vérité de son caractère ». Or, pour l’historien, sa vraie personne est comme voilée, son destin « constamment lu à l’envers », la moindre étape de sa vie « étant vue comme une marche supplémentaire vers l’échafaud. » Marie-Antoinette (Perrin) se veut la première somme complète sur la vie tragique d’une reine mal aimée. Vue comme une étrangère, une conspiratrice durant son règne, elle doit son salut dans l’opinion post-révolutionnaire au procès ignoble et à la fin tragique qui l’attendaient. Archiviste paléographe et conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale, Charles-Éloi Vial succède au palmarès du prix à Florence Naugrette. Le jury, désormais présidé par Xavier Darcos, de l’Académie française, s’est réuni le 4 décembre au cœur du parc départemental de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry, à proximité de la Maison de ce Chateaubriand dont le destin fut, dans une mesure moins tragique, façonné par la Révolution. Doté de 8 000 € par le Département, le Prix Chateaubriand couronne une œuvre de recherche historique ou d’histoire littéraire, portant sur la période où vécut Chateaubriand. La remise officielle du Prix aura lieu le 7 février prochain à l’Institut de France (Paris). 

N.G.

Les commentaires sont fermés.