À Courbevoie, cette nouvelle tour surmonte par sa forme évasée les contraintes du secteur dense dans lequel elle s’inscrit, et bénéficie d’espaces publics réaménagés.
Nouvelle venue au nord de l’esplanade, Alto ne doit pas son nom à sa hauteur – 160 mètres – mais à sa forme, clin d’œil au vase du designer Aavar Alto et réponse architecturale à des défis techniques : « Après la destruction de l’immeuble des Saisons, il a fallu partir d’un terrain triangulaire, de petite taille. Des groupes électrogènes de la tour First passaient au milieu, ainsi que des galeries de l’aménageur », explique Louison Gorgiard, directeur technique du cabinet d’architectes. Pour gagner de l’espace dans le noyau central, le a choix été fait d’escaliers à double révolution – de type Chambord – et d’ascenseurs « double deck », soit huit cages superposées, au lieu de seize. Autre astuce, la façade se décale de douze centimètres vers l’extérieur à chaque niveau, passant de 600 m2 en pied à 1 900 m2 au trente-huitième étage.
Reste maintenant à relever le défi de la commercialisation. Outre sa belle silhouette, habillée de quatre mille écailles de verre et d’acier, Alto a pour atouts deux terrasses extérieures, aux 36e et 37e étages, cinq points de restauration, des salles de réunion et un auditorium, un espace de sport et de bien-être et des étages qui peuvent se scinder en demi-plateaux dotés de leur propre système de ventilation, utiles en temps de crise sanitaire. Cette nouvelle tour participe à la mutation du quartier des Saisons – tours D2, M2, hôtel Melia – accompagnée par Paris La Défense. Côté circulaire, a ainsi été aménagée une esplanade Zaha-Hadid de 2 600m2 et, côté dalle, un nouveau jardin paysager sur la place des Saisons, un escalier servant de trait d’union entre ces deux niveaux. Le long du boulevard Circulaire, l’allée Louis-Blanc est désormais dotée d’un trottoir élargi, d’une piste cyclable bidirectionnelle et de plantations.
P.V.
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