À partir du 22 janvier et jusqu’à l’été, la Maison de Chateaubriand explore les intérieurs des maisons d’écrivain.
Chateaubriand reçoit Balzac, Hugo, Maupassant, Sand, Zola en déroulant le fil des étoffes décoratives : celles que les écrivains ont choisies pour orner les intérieurs de leurs cabinets de travail autant que celles qui nourrissent l’imaginaire par la sensation, la poésie par le vocabulaire. Étoffes et littérature, Les textiles dans la littérature au XIXe siècle associe le musée de la Toile de Jouy (Yvelines) et la maison parisienne de textile d’ameublement Pierre-Frey, propriétaire désormais de l’enseigne Braquenié dont les collections ont contribué à la restauration récente des chambres Récamier et Chateaubriand de la Vallée-aux-Loups.
La première partie de l’exposition, Les étoffes chez les écrivains, constitue l’évocation proprement dite des pièces où les grandes plumes ont œuvré, itinéraire illustré de peintures, photographies et citations, chaque fois accompagnées par l’édition originale d’un ouvrage écrit entre ces murs. À cette intimité, la seconde partie, Les étoffes dans la littérature, répond par l’ouverture et la poésie : les textiles sont l’étoffe d’une époque, ses atmosphères, ses métiers, ses personnages, jusqu’à parfois influencer la langue de l’écrivain. La scénographie y associe une galerie des tissus à des extraits littéraires leur correspondant. Le maître des lieux étant réputé avoir eu des goûts simples, ce sont plutôt ses textes qui ont inspiré les créateurs de toiles imprimées et d’objets de décoration présentés dans la section Les romans de Chateaubriand dans les étoffes. Quant au vocabulaire, il est pure poésie : percale, moire et brocatelle, damas et brocart…
Photo : Peinture de Gilbert René Joseph (1858-1914) © Christian Jean / Hervé Lewandowski