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Tours olympiques

La culture sportive enchaîne les tours de piste cet été olympique et paralympique. Ainsi, le dispositif départemental Brin de culture multiplie, du 9 au 24 juillet, les animations à destination des 11-25 ans. Parmi celles-ci, au parc départemental de l’île Saint-Germain, une série d’initiations aux danses hip-hop pour saluer l’entrée du breakdance au programme des Jeux Paris 2024 comme discipline additionnelle. Des arts du cirque dynamiques au village Vacan’Sports du parc départemental des Chanteraines. Du vélo, des arts martiaux et pas mal d’autres choses portées par la flamme olympique, laquelle d’ailleurs passe le 24 juillet à l’ombre de la Tour aux figures de Jean Dubuffet.

Photo : © Chaay_tee – stock.adobe.com

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Maison de santé

Nous avons tellement l’habitude de considérer la Maison de Chateaubriand comme le refuge créatif du grand homme que nous oublions qu’elle eut d’autres vies dans le domaine de la Vallée-aux-Loups avant que le Département ne la réhabilite en maison d’écrivain patrimoniale. L’une des vies les plus attachantes du lieu est celle du couple de médecins Henry et Lydie Le Savoureux, qui achète la propriété en 1914 et y établit une maison de santé pour malades de dépression, convalescents et toxicomanes. Ajoutons que le docteur Le Savoureux fonde en 1930 la Société Chateaubriand, que le couple y tient un salon littéraire et qu’ensemble ils furent liés à la Résistance, et l’on a le propos de la biblio-expo Une maison de santé à la Vallée-aux-Loups (1914-1967), visible jusqu’au 31 août.

Photo : © DR

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Lire à la plage

Rares ceux qui s’aventureraient sur le sable avec les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand. Les jeunes lecteurs pourront cependant plus aisément lire durant les vacances le Prix Chateaubriand des collégiens, décerné par un jury d’élèves de collèges dans le cadre du dispositif départemental Chemins des Arts qui facilite l’accès à la culture de tous les publics. Le prix 2024, Les Secrets de Poséïdon (Gallimard Jeunesse) étant le cinquième volume d’une série mythologique et policière que l’écrivain Richard Normandon a intitulé Les enquêtes d’Hermès, on peut tenir tout l’été !

Photo : © DR

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Mentir en couleur

En entrée de la ville de Sèvres, la Promenade des jardins, aménagée par le Département, longe sur 400 mètres la Manufacture, le Jardin des métiers d’Art et du Design (JAD) et le sud du Domaine national de Saint-Cloud. Plantée d’hortensias à foison, de  magnolias et d’arbres adaptés à l’espace urbain, c’est une nouvelle coulée verte précieuse aux beaux jours. Ou plutôt une coulée multicolore agrémentée d’un spectaculaire miroir d’eau dont le fond a été réalisé par les artisans émailleurs de la Manufacture voisine. Ce sont 44 m2 composés de 192 carreaux de grès en huit couleurs qui puisent dans le répertoire de Sèvres selon le principe que les professionnels appellent La Menteuse : un nuancier d’émail révélant les couleurs réelles une fois passées au grand feu – ainsi que la variation infinie de leurs nuances.

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Ville athlétique

me si Boulogne-Billancourt n’a pas le patrimoine olympique de Colombes, pour ainsi dire capitale des Jeux de Paris en 1924, la ville la plus peuplée des Hauts-de-Seine n’échappe pas – c’est peu de le dire – à la grande histoire sportive qui se met en place avec le Second Empire. D’autant que ses atouts ne manquent pas : le Bois de Boulogne bien qu’il soit administrativement parisien, les sociétés omnisports dont le club des usines Renault et l’ACBB, et le voisinage des grands équipements sportifs comme le Parc des Princes, le stade Jean-Bouin et le stade Roland-Garros. Preuve par l’image avec Boulogne-Billancourt : terre de sports, une exposition de photographies issues des Archives municipales, en plein air au square Léon-Blum jusqu’au 8 septembre et doublée d’une extension en ligne.

Photo : © DR

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Art nourricier

La Maison des Arts de Malakoff demeure toujours aussi sensible à question de la transition écologique, comme l’affirmait la saison dernière son engagement à « couper les fluides ». Elle s’affiche désormais sous l’appellation de Centre d’art contemporain de Malakoff – Maison des Arts + Supérette : un projet permanent courant sur trois saisons qui intègre « un lieu de production et d’expérimentation collective » qui prend la forme de résidence artistique dans le sud de la ville. Dans la Maison des Arts proprement dite, le premier cycle de ce projet d’art contemporain nourricier est une exposition collective, Éco-luttes, accessible jusqu’au 20 juillet.

Photo : © DR

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Voyage au bout du monde

Les cent ans de Paris 1924-2024 ne doivent pas masquer l’autre anniversaire de portée internationale : les 80 ans du Débarquement des alliés en Normandie, le 6 juin 1944. La Cité de l’Histoire à La Défense fait de l’événement un spectacle « d’une grande technicité (qui) vise à transporter les visiteurs au cœur de l’action du 6 juin 1944, offrant une expérience immersive et éducative incomparable ». Jour-J, une visite d’environ 3 heures proposée jusqu’à la fin de l’année, pour marquer la mémoire des plus jeunes – et rafraîchir celle des plus anciens qui se souviennent, sinon de l’événement, du moins de sa vision par le cinéma d’Hollywood : Le Jour le plus long (1962), Au-delà de la gloire (1980), Il faut sauver le soldat Ryan (1998)…

Photo : © DR

 

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Force florale

Longtemps affublée d’une étiquette de mièvrerie, la peinture de fleurs est devenue, à l’image de tout ce qui concerne la nature, une expression puissante de la vie, belle et fragile – et pour cela menacée. C’est dans cette volonté de « déniaiser » les fleurs, pour reprendre l’expression de la commissaire de l’exposition, que la Maison des Arts d’Antony a sélectionné neuf artistes pour rendre compte de L’Intelligence des fleurs. Arts plastiques, sculpture, photographie, sept femmes et deux hommes réinventent la fleur dans le monde d’aujourd’hui. Créatures hybrides, traces de roses, fleurs luxuriantes à l’ombre des jeunes filles, inquiétantes compositions seulement apaisées par la fleur, céramique littéraire hantée par des fantômes botaniques, chacun trouvera bouquet à son goût dans ce jardin symbolique. Pour quelques jours encore, jusqu’au 13 juillet.

Photo : © DR

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C’est Chic !

En cadeau scintillant pour le dernier concert de la saison, le 17 juillet à La Seine Musicale : le guitariste Nile Rodgers et son groupe Chic, avec en invitée spéciale la Française Kimberose. La légende du disco-funk de la fin des années soixante-dix, guitariste, compositeur, producteur, n’a jamais lâché prise, ressuscitant le genre en 2013 avec Get Lucky en compagnie de Daft Punk et Pharrell Williams. On dit que son fameux Le Freak de 1978 serait la meilleure vente de singles d’Atlantic Records, et que Good Times l’année suivante serait devenu depuis le thème le plus samplé de l’histoire du hip-hop. 


Image : © Jill Furmanovsky Archive JFA

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À quoi tu joues ?

L’exposition Rayon Jouets au Hangar Y de Meudon jusqu’au 22 septembre se visite en famille mais, à la différence des vitrines des grands magasins à Noël, les regards seront très différents selon l’attention qu’on y portera. Car le jouet, support culturel du jeu depuis la préhistoire nous dit la fondation Art Explora qui est « aux manettes » de l’exposition, n’est pas innocent : « Comme l’art, le jeu fait partie des phénomènes permettant aux êtres humains d’appréhender le monde et oriente le rapport que l’enfant va créer avec le réel, et façonne l’adulte qu’il deviendra ». Jouets anciens, modernes et œuvres joueuses d’artistes contemporains jalonnent le parcours pédagogique, lequel démontre qu’il faut prendre le ludique au sérieux.

Photo : © Matthieu Joffres

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