Du 11 au 25 mars, les marionnettes et objets de MARTO font leur festival dans 12 lieux de 9 villes du département.
Cela se passe, par ordre alphabétique, à Bagneux, Châtenay-Malabry, Châtillon, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Issy-les-Moulineaux, Malakoff, Nanterre et Sceaux. Coïncidence : il y a cette saison autant de propositions que d’années au calendrier du festival : 23, dont 3 expositions et 5 créations. Le genre s’étant désormais installé comme un théâtre presque comme les autres, en rupture avec Guignol, Pimprenelle et Nicolas, la distance propre à la marionnette permet paradoxalement d’aller plus loin dans la représentation des émotions et des thèmes. Par exemple pour le « public averti » de La (nouvelle) Ronde, de Johanny Bert d’après Arthur Schnitzler. Mais les familles trouveront aussi des « pestacles » gratuits à voir avec les tout-petits, comme Le grand show des petites choses et La caresse du papillon. En clôture à Clamart, l’emblématique Nuit de la marionnette et sa multitude de petites et grandes formes voyagent du samedi 25 mars à 19 h 30 jusqu’à l’heure des premiers croissants le dimanche. Les autrices internationales sont à l’honneur : l’étrange Earthbound de l’Italienne Marta Cuscunà, l’humour noir d’Il n’y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement de la Belge Agnès Limbos, et l’émouvant adieu au théâtre de Tchaïka, créé au Chili par Tita Iacobelli et Natacha Belova. Et puisque Marto se sent bien dans son siècle, Julien Dubuc n’hésite pas à se jeter dans le vertige des nouvelles technologies, installant Les Aveugles de Maeterlinck en immersion sous casque de réalité virtuelle.
Photo : © christophe Raynaud de Lage