CD92/Olivier Ravoire
Posté dans À la Une

LE DÉPARTEMENT AU RENDEZ-VOUS DES JEUX

Primes aux champions, infrastructures d’excellence, Olympiade culturelle… La collectivité s’est fortement mobilisée pour que cette grande fête populaire soit aussi un succès pour ses athlètes.

Le dimanche 5 mai, Test Event au Stade départemental Yves-du-Manoir en préparation des Jeux de Paris 2024. À cette occasion huit matchs de hockey sur gazon des équipes de France féminine et masculine ont eu lieu.© CD92/Olivier Ravoire

Méline Nocandy, Sarah-Léonie Cysique, Hélios Latchoumanaya, Julien Mertine… Ces noms éveillent forcément des souvenirs aux mordus de leur discipline et au-delà. Lors des Jeux de Tokyo en 2020, ces champions alto-séquanais sont tous rentrés médaillés de l’archipel nippon – douze au total, dont cinq en or ! Et s’ils doivent la victoire à leur panache, il n’est pas interdit de voir l’ombre des Hauts-de-Seine dans ce glorieux bilan. Car, en renouant avec la promotion du mouvement sportif, le Département porte depuis plusieurs années une politique transversale en faveur du sport pour tous et du haut niveau. « Il est de notre devoir, comme collectivité publique, de soutenir l’ambition sportive, souligne Georges Siffredi, le président du Département. Et j’ai tenu à renforcer encore cette politique dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. »

Ce volontarisme a d’abord profité aux sportifs licenciés dans les clubs des Hauts-de-Seine, à travers un mécanisme de bourses, initié en 2021, qui met naturellement hommes et femmes, valides et parasportifs, sur un pied d’égalité. Revalorisé pour ces Jeux à domicile – 6 000 €/an contre 4 000 € jusqu’alors – ce soutien individuel à la préparation a pour objectif de lutter contre la précarité des athlètes, valides ou handi, sans distinguo de niveau (« élite », « sénior » ou « relève »). Leurs bénéficiaires, reconnus par le ministère chargé des Sports, ont triplé dans la perspective des Jeux ; 96 espoirs contre 31 à Tokyo se sont partagés une aide supérieure à un demi-million d’euros. « Le talent à lui tout seul ne suffit pas à s’installer durablement au plus haut niveau », précise Georges Siffredi. Un écosystème de clubs de proximité s’avère aussi indispensable à la détection, à la formation et à la fidélisation des plus prometteurs. 

100 M€ pour les villes

Outre une contribution aux manifestations et aux associations sportives, le Département apporte donc son soutien aux clubs alto-séquanais dont les équipes évoluent en première et en seconde division dans leur discipline. L’émulation passe également par la promotion de l’identité sportive du territoire, comme y contribue le partenariat officiel avec le Tour de France et Paris-Nice, des événements au fort retentissement médiatique. Proposer des infrastructures  de qualité est l’autre priorité du Département : « les gymnases, les dojos, les pistes d’athlétisme, étant essentiels pour la démocratisation du sport ». Ceux-ci ont essaimé à la faveur d’une enveloppe de près de 100 M€, répartie par l’intermédiaire des contrats de développement avec les villes. « Ce chiffre illustre tous nos efforts pour que notre territoire soit maillé, aussi finement que possible, avec des équipements à la hauteur de nos ambitions », souligne le président Siffredi. 

LE DÉPARTEMENT A CRÉÉ UN ÉCOSYSTÈME DE LA PERFORMANCE

300 000 spectateurs

Des installations de pointe auxquelles s’ajoute le Stade départemental Yves-du-Manoir, l’enceinte des Jeux de 1924, qui entrera cet été dans le  club très fermé des sites à avoir accueilli deux olympiades. Le complexe devient le pilier du maillage d’infrastructures sportives de qualité mis à disposition des publics scolaires et universitaires, des associations et des clubs. « La restructuration que nous avons souhaité entreprendre a été pensée sur le temps long, pour que la glorieuse histoire de cette enceinte dure encore 100 ans », insiste le président du Département. Avec son terrain olympique, ses quatre terrains de football, ses trois terrains de rugby, la plaine de jeux a été transfigurée au prix d’un investissement conséquent de plus de 100 M€, incluant sa reconstruction associée à la restauration de sa tribune historique sous l’égide d’un architecte en chef des monuments historiques. Si le destin olympique d’Yves-du-Manoir s’est longtemps raconté au passé, quelque 300 000 spectateurs viendront y supporter les 24 équipes engagées cet été en hockey sur gazon, dont la Fédération française et le Comité départemental feront, en y implantant à terme leur siège, « le berceau » dans l’Hexagone.

Soutien au sport féminin

Grâce à la labellisation « Terre de Jeux », cinq communes des Hauts-de-Seine ont par ailleurs été désignées centres de préparation pour les para-athlètes, auxquelles s’ajoute Châtenay-Malabry, implantation du Creps Île-de-France. « Au-delà du développement de ces équipements, favorisant la pratique sportive des meilleurs, nous soutenons la formation de la relève », ajoute Georges Siffredi. La collectivité veille, attentive, à ce que sa contribution aux centres de formation agréés par le ministère garantisse l’épanouissement tant sportif, que professionnel et personnel des jeunes athlètes (suivi médical, transport, hébergement, restauration…). Les Clubs des Hauts-de-Seine (Racing 92, BLR 92, Nanterre 92…), ambassadeurs du haut niveau, sont  également soutenus à ce titre. Cette année, le Département s’est aussi positionné comme le partenaire naturel du sport au féminin (2,2 M€ investis en 2022-2023). 

Pose des anneaux olympiques sur Paris La Défense Arena, le 5 juin dernier.© CD92/Olivier Ravoire

Des milliers de places offertes

Ce que le sacre des Mariannes 92, Club des Hauts-de-Seine depuis janvier et champion de France cette saison, est venu souligner à point nommé. De nombreux dispositifs préolympiques ont aussi marqué ce premier trimestre, dans le sillage de l’Olympiade culturelle. Vingt-neuf projets soutenus ont ponctué cette programmation d’événements croisant la culture et l’art à la célébration sportive des Jeux. La jeunesse fut aussi associée au dispositif départemental NOHa. Issus de 37 collèges alto-séquanais, 4 000 élèves ont suivi ce programme éducatif global, entre apprentissage du « savoir-nager » et sensibilisation aux valeurs de l’olympisme et du handicap. Les bénéficiaires feront partie des publics élargis conviés aux épreuves olympiques et paralympiques ; 18 000 places ayant été acquises en ce sens. « Que ce soit à Yves-du-Manoir ou à Paris La Défense Arena, souligne Georges Siffredi, sur les routes du cyclisme et du marathon, sur le parcours des flammes olympique et paralympique qui vont sillonner nos villes et jusque dans les fan zones, nous allons vivre un moment exceptionnel autour de nos champions. »

Nicolas Gomont

Des primes pour les médaillés

Les primes aux médaillés olympiques et paralympiques ont été revalorisées de 2 500 € par rapport aux Jeux de Tokyo en 2020. Ainsi, des primes cumulables, d’un montant de 5 000 € pour une médaille de bronze et jusqu’à 10 000 € pour l’or, seront attribuées aux sportifs médaillés. Ce dispositif a aussi été étendu aux entraîneurs, dans la limite d’une prime par entraîneur, à hauteur de 50 % du montant de la prime au sportif médaillé.

Les commentaires sont fermés.