LES CHANTERAINES, UN REFUGE ORNITHOLOGIQUE

CD92/Manon Berton
À l’abri des regards, le duvet encore ébouriffé, trois bébés hiboux moyens-ducs ont pu être observés, en mai, au parc départemental des Chanteraines. Le couple nicheur s’est installé en lisière du bois du parc, où des ornithologues de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) l’ont repéré. Ce rapace forestier et discret, appréciant les milieux mixtes combinant boisements tranquilles et prairies ouvertes pour chasser, appartient à une espèce protégée en France et classée vulnérable en Île-de-France. Sa présence et surtout sa reproduction témoignent d’autant plus d’un équilibre écologique rarement atteint dans les espaces urbanisés. Un an après les naissances exceptionnelles de six blongios nains – un oiseau des roselières également en danger – l’arrivée de ces deux espèces met en lumière la qualité et la diversité des habitats restaurés et entretenus par le Département aux Chanteraines dans le cadre de sa Stratégie nature et sa politique de biodiversité.
À BAGNEUX, UN COLLÈGE ÉCOLOGIQUE ET RÉUTILISABLE

Inauguration du collège provisoire Joliot-Curie avec aux côtés de Georges Siffredi, Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux à droite, Hélène Cillières, conseillère departementale et Nathalie Léandri, vice-présidente du Département chargée de l’éducation, à gauche.
CD92/Julia Brechler
Le temps de la reconstruction du collège Joliot-Curie, 400 élèves ont intégré au printemps dernier un bâtiment modulaire tout confort, loin des préfabriqués classiques.
En 2024-2025, c’est peu ordinaire, les élèves de Joliot-Curie auront fait une rentrée en septembre et une autre en avril au sein d’un bâtiment temporaire. Entièrement modulaire, ce dernier est loin d’un préfabriqué classique : constitué de 157 modules en bois diffusant une ambiance chaleureuse, le bâtiment principal d’enseignement de dix-huit salles est complété par un restaurant et par des sanitaires en modulaire métallique, l’ensemble ouvrant sur une cour agrémentée d’un jardin pédagogique et d’un plateau sportif. « À travers ce collège provisoire moderne et ultraperformant, nous avons fait un choix clair pour la réussite et le bien-être des jeunes Alto-Séquanais, y compris dans les périodes de travaux (huit opérations de construction ou de réhabilitation ont été lancées depuis 2021, Ndlr). On se sent ici comme dans n’importe quel autre collège ! », souligne le président du Département, Georges Siffredi. Une fois les travaux de Joliot-Curie terminés, ce bâtiment réutilisable à 90 % sera remonté ailleurs où, de par sa modularité, il pourra s’adapter à la configuration du terrain. Sa pose n’ayant duré que 45 jours, son démontage devrait être tout aussi rapide.
P.V.
UN PARTENARIAT DE PROXIMITÉ AVEC LES COMMUNES

Georges Siffredi, président du Département, et Philippe Laurent, maire de Sceaux le 12 mai dernier.
CD92/Willy Labre
Trois conventions de partenariat ont été signées en mai dernier entre le Département et les villes de Sceaux, Bagneux et Gennevilliers, en vue de garantir un accompagnement social « plus proche, plus lisible et plus efficace ».
Après avoir organisé les services sociaux territoriaux (l’entrée unique vers l’offre départementale, adossée aux pôles sociaux, Ndlr), nous souhaitons nouer des liens forts avec les communes, explique Georges Siffredi. Ainsi nous pourrons mieux détecter les publics fragiles, mieux les orienter et leur proposer ensemble un accompagnement à 360°. » D’une durée de trois ans renouvelables et s’inscrivant dans le schéma d’organisation sociale et médico-sociale du Département, ces accords reposent sur une analyse partagée des besoins propres à chaque commune. À Bagneux, l’objectif est de rapprocher davantage les services sociaux des habitants les plus éloignés des institutions en consolidant des actions existantes, telles que la Caravane solidaire ou le nouveau site de Protection maternelle et infantile (PMI) ouvert en 2024. À Gennevilliers, les objectifs sont l’accompagnement des publics vulnérables, la prévention des ruptures de parcours et la lutte contre le non-recours au droit. À Sceaux, dans le quartier des Blagis, sont notamment prévues la réalisation d’entretien sociaux au sein de la Maison France Services et la création d’une nouvelle permanence de la PMI. « Il n’y a pas de Protection maternelle et infantile à Sceaux et certaines mamans devaient jusqu’ici se déplacer à la Croix de Berny, cette convention aura donc des effets très concrets », souligne le maire, Philippe Laurent.
Pauline Vinatier
À MEUDON, UN PARTENARIAT POUR DE GRANDS PROJETS
CD92/Olivier Ravoire
En dépit d’un contexte contraint, le Département reste le partenaire privilégié des communes. Au titre d’un 5e contrat de développement, la ville bénéficie d’un soutien de 9,6 millions d’euros en investissement et en fonctionnement.
Axé sur le patrimoine, ce nouveau contrat permettra la restauration de trois bâtiments classés, les églises Saint-Martin (2 M€ apportés) et Notre-Dame de l’Assomption (315 000 €), ainsi que le musée d’Art et d’Histoire (2,3 M€). Sont également prévues la réhabilitation et la modernisation de la médiathèque, la rénovation énergétique de l’école Maritain-Renan (plus de 930 000 €), avec un bonus de 5 % au titre de l’exemplarité en matière de développement durable, et enfin l’extension du gymnase Georges-Millandy (346 400 €). Le financement représente 50 % du montant dans trois quarts des cas et l’enveloppe en investissement atteint 7 M€, plafond départemental – pour 2,6 M€ en fonctionnement dédiés à la petite enfance et au grand âge, aux activités culturelles et à la prévention de la délinquance. « Cela signifie que la ville s’est donné les moyens d’agir par une gestion saine et qu’elle porte de grands projets, souligne Georges Siffredi. La situation des Départements est délicate mais nous avons fait le choix d’accompagner les villes. » « Cette fidélité est précieuse à un moment où les communes sont elles aussi confrontées à des difficultés et alors que les besoins de nos populations ne régressent pas, explique de son côté le maire de Meudon, Denis Larghero. Le Département est notre principal partenaire ; sans lui des projets majeurs ne pourraient être réalisés dans leur intégralité ou selon le même calendrier. » Depuis 2013, 136 contrats ont été approuvés pour un montant de plus 865 M€.