JEUNESSE

PROTECTION DE L’ENFANCE : PREMIER BILAN D’ÉTAPE

CD92/Stéphanie Gutierrez-Ortéga

 

Il y a deux ans, le Département a adopté un plan d’action volontariste (2022-2026), visant le doublement de sa capacité d’accueil des enfants placés (ASE). Un objectif en bonne voie de réalisation.

Dans un contexte où partout en France, le secteur est marqué par de fortes tensions, la nouvelle stratégie départementale de protection de l’enfance a atteint, à mi-parcours, 90 % de son objectif. « Au cœur de cette feuille de route, nous nous étions engagés à créer 600 places supplémentaires (soit une augmentation de 50 % par rapport à 2022, Ndlr) d’ici à 2026 à destination des mineurs et jeunes majeurs que nous accompagnons », explique Georges Siffredi, le président du Département, qui a mobilisé 244 M€ en 2024 au titre de cette compétence. En deux ans, le Département a déjà créé 510 places d’accueil avec des établissements adaptés à la diversité des situations qu’il doit prendre en charge, notamment les fratries, les mineurs en situation de handicap psychique ou psychomoteur, ou encore les jeunes en situation d’échec et de rupture sociale.« Nous mettons tout en œuvre pour que ces jeunes, éprouvés par un début de vie particulièrement difficile, bénéficient des mêmes chances de réussite que chaque Alto-Séquanais » souligne M. Siffredi. C’est aussi dans cette esprit, qu’a été imaginée la Maison de l’Avenir, sous l’autorité scientifique du professeur Marcel Rufo, et dont la préfiguration a ouvert depuis septembre. Autre innovation majeure du Département : le Conseil des jeunes en prévention et protection de l’enfance, qui s’est réuni pour la première fois le 30 octobre. La raison d’être de cette instance, composée de cinquante bénéficiaires de l’ASE, est de placer l’expérience et le vécu des premiers concernés au cœur de la co-construction de cette nouvelle politique publique d’innovation.

N.G.
hauts-de-seine.fr

SANTÉ

DES DÉPISTAGES GÉNÉRALISÉS POUR LES PETITS ALTO-SÉQUANAIS

CD92/Julia Brechler

 

À l’occasion des bilans de santé en école maternelle, les services départementaux de la Protection Maternelle et Infantile ont dépisté l’an passé près de 90 % des enfants de 3 à 4 ans. 

C’est un acte de prévention majeur qui permet de connaître l’état de santé de toute une classe d’âge et d’orienter si besoin vers une prise en charge adaptée.  Dans la continuité de ses missions de prévention auprès des 0-6 ans, la Protection Maternelle et Infantile (PMI) se doit de proposer ce bilan aux 3 à 4 ans au sein des écoles maternelles, soit près de 20 000 enfants de moyenne section chaque année. « C’est un âge crucial d’acquisition des compétences pyscho-sociales et scolaires et c’est le bon moment pour mettre en place un dépistage, beaucoup de troubles étant encore réversibles », souligne Isabelle Landemaine, chargée de mission « santé prévention et protection de l’enfance » au Département. Depuis 2019, pour plus d’efficacité, une infirmière-puéricultrice et une auxiliaire de puériculture effectuent ces examens en binôme, ce qui a permis d’atteindre en 2023-2024 un taux de couverture record de près de 90 % (contre 70 % en 2019-2020). Sont recherchées les difficultés d’ordre sensoriel, psychomoteur ou psychologique qui pourraient entraver les apprentissages. En 2023-2024, 35 % des enfants dépistés présentaient un trouble : oculaire (16%), auditif (7 %) dentaire (8 %) ou du langage (9,1 %) ou de mensuration (5 %). Dès lors, il est recommandé aux parents de prendre rendez-vous avec le médecin traitant ou avec un spécialiste tandis qu’en cas de troubles du développement ou de difficultés multiples, un début de prise en charge peut être mis en place par la PMI. Des dépistages des troubles visuels sont aussi organisés en partenariat avec l’association CADET, dès la petite section.

P.V. 

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