RECONNAÎTRE ET SOUTENIR LES AIDANTS : UNE MISSION ESSENTIELLE DU DÉPARTEMENT
Ils sont plus de onze millions en France, invisibles, discrets, souvent épuisés : les aidants. Dans les Hauts-de-Seine, comme partout ailleurs, ils sont ces femmes et ces hommes qui, au quotidien, accompagnent un parent vieillissant, un conjoint malade, un enfant malade ou en situation de handicap. Sans eux, notre société ne tiendrait pas. Et pourtant, trop souvent, ils se sentent seuls, démunis, oubliés des politiques publiques.
C’est pour cela que le Département des Hauts-de-Seine a engagé des démarches pour les soutenir dans leur action essentielle. La création de « Mon Espace Autonomie », annuaire numérique de services de proximité, constitue une avancée notable : en quelques clics, les familles ou proches aidants peuvent repérer les solutions existantes, qu’il s’agisse de l’adaptation du logement, de la mobilité, du bien-être ou de l’accompagnement médico-social. De même, l’appel à projets lancé par la Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie ouvre la voie à des initiatives associatives innovantes, ciblant directement le répit, le soutien psychologique ou la lutte contre l’isolement des aidants. Mais il ne suffit pas de recenser les offres ou d’organiser un forum par an. Les aidants ont besoin de continuité, de visibilité, d’un accompagnement de proximité. Les Plateformes d’accompagnement et de répit, déjà présentes dans certaines communes, sont un exemple concret de ce qui fonctionne : écoute, orientation, solutions de relais. Elles doivent s’inscrire dans un écosystème global, pour que chaque aidant du département puisse trouver, près de chez lui, un interlocuteur compétent et bienveillant.
Dans cette perspective, la première Maison de Répit d’Île-de-France ouvrira ses portes en 2026 à Boulogne-Billancourt, au 41 rue Thiers, portée par la ville de Boulogne-Billancourt, le Département des Hauts-de-Seine, le Fonds de Solidarité interdépartementale par l’investissement (FS2i), la Fondation France Répit et plusieurs partenaires publics et privés. Ce lieu inédit, doté de 40 places – pour enfants, adultes et personnes âgées dépendantes – ainsi que de 16 chambres destinées aux aidants, permettra d’accueillir familles et proches pour des séjours allant jusqu’à 30 jours par an. Pensée comme une « maison » conviviale et adaptée, elle offrira un accompagnement médical et médico-social pour prévenir l’épuisement des aidants, rompre leur isolement et améliorer leur qualité de vie, tout en garantissant la continuité de la prise en charge des personnes aidées. Avec un budget d’environ 10,6 millions d’euros financé par des fonds publics et privés, dont un bail de 50 ans consenti par le Département pour le terrain, ce projet ambitieux marque une étape décisive dans la reconnaissance et le soutien concret des aidants franciliens.
Le Service public départemental de l’autonomie (SPDA), lancé en 2025, dont le Département est l’un des préfigurateurs, représente l’occasion d’un véritable changement d’échelle et d’une meilleure coordination des initiatives vertueuses comme celle-ci. Il ne constitue pas un guichet de plus dans le millefeuille des sigles institutionnels, mais une porte d’entrée claire et unique, rassemblant villes, associations, professionnels de santé et de l’aide à domicile. Un « aller-vers » systématique doit être mis en œuvre : ne pas attendre que les aidants, déjà submergés, viennent frapper à la porte, mais aller les chercher, leur tendre la main. Car soutenir les aidants, c’est investir dans le lien social, dans la solidarité, dans la santé publique. Chaque heure de répit accordée, chaque formation dispensée, chaque groupe de parole animé prévient des drames silencieux : burn-out, isolement, précarité. Chaque euro investi dans l’accompagnement évite des hospitalisations, des ruptures familiales, des situations d’urgence coûteuses et douloureuses. Notre responsabilité est collective et sans équivoque : reconnaître pleinement le rôle des aidants, leur offrir le soutien qu’ils méritent, et entretenir la fierté et la dignité qui doivent être les leurs.
À cet égard, le Département des Hauts-de-Seine assume pleinement son rôle de chef de file en matière d’action sociale. Avec un budget dédié aux politiques de solidarité dépassant le milliard d’euros, il réaffirme son engagement concret en faveur de celles et ceux qui se dévouent au quotidien.
Facebook : Ensemble pour les Hauts-de-Seine Twitter : @Majorite92
Photo : Julia Brechler
CYBERATTAQUE DU DÉPARTEMENT : IL FAUT INFORMER !
Au mois de mai dernier, les services de notre Département ont été victimes d’une cyberattaque importante, qui a très fortement perturbé leur fonctionnement.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté de tels actes malveillants et criminels à l’encontre de nos services publics.
Depuis cet événement, nous sommes en tant qu’élu.e.s locaux quotidiennement sollicités sur les dysfonctionnements qui en découlent, en particulier sur les prestations des services sociaux départementaux.
C’est le cas par exemple concernant le renouvellement des cartes Améthyste, ou encore pour le suivi des dossiers d’Aide personnalisée d’autonomie (APA).
C’est également très problématique concernant la MDPH qui, faute de moyens et de personnels suffisants, connaissait déjà de grandes difficultés à traiter les dossiers dans les délais impartis. C’est pourquoi nous avons demandé la mise en place d’un plan d’urgence pour cette structure.
Les effets de cette cyberattaque se répercutent sur les agents départementaux, qui sont eux aussi mis en difficulté pour accomplir leurs missions, et voient leurs conditions de travail se détériorer.
Les Centres communaux d’action sociale (CCAS) des villes, qui sont en première ligne face aux sollicitations des usagères et des usagers, se trouvent également, à leur tour, placés en difficulté pour répondre aux questions sur les dossiers déposés aux Services des solidarités territoriales (SST) ou à la MDPH.
Face à cette situation grave, nous avons demandé au Département que toutes les informations relatives à cette cyberattaque et aux perspectives de retour à la normale des services soient communiquées clairement aux usager.e.s, aux agents et aux élu.e.s.
C’est un devoir de transparence, auquel l’ensemble de nos concitoyen.ne.s ont pleinement droit !
Photo : Julia Brechler
MDPH : NUMÉRIQUE ET ACCÈS AUX DROITS
On nous promet depuis des années que le numérique va simplifier la vie des citoyens. En théorie, tout est plus rapide, plus accessible, plus « fluide ». En pratique, la réalité est tout autre.
Le numérique peut être un formidable outil mais quand la dématérialisation devient la seule porte d’entrée, elle se transforme en barrière et derrière l’écran, des milliers de personnes se heurtent à des murs invisibles. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans trop de services publics, à commencer par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
La numérisation des dossiers devait permettre un meilleur suivi, un traitement plus rapide. Or, dans notre département, des milliers de dossiers restent bloqués avec des délais de traitement parmi les plus élevés d’Île-de-France : 8,7 mois en moyenne contre 4,1 mois en Seine-Saint-Denis. Une cyberattaque survenue au printemps dernier a malheureusement aggravé le problème en coupant l’accès aux logiciels-métiers de la MDPH et des autres services de prestations sociales. Six mois plus tard, beaucoup d’usagers attendent encore une réponse.
Aujourd’hui certaines familles restent sans nouvelles 16 mois après leur demande, alors que le délai maximum ne devrait jamais aller au-delà de 4 ! Comment parler de progrès quand une panne informatique ou une faille de sécurité peut ainsi suspendre des vies ? Le numérique ne doit pas remplacer le service public : il doit le renforcer. C’est un outil, pas une politique.
Alors, faisons autrement.
Rétablissons des guichets physiques partout où c’est possible, avec des agents formés et présents.
Garantissons des financements pérennes à la MDPH et aux services sociaux, pour qu’ils aient les moyens humains et techniques de fonctionner alors même que la Région Île-de-France vient brutalement de retirer sa subvention annuelle à la MDPH 92 !
Assurons la sécurité et la résilience de nos systèmes, pour qu’aucune cyberattaque ne prive des personnes de leurs droits.
Face à la dématérialisation sans discernement, notre responsabilité d’élus est claire : garantir l’accès de chacun à ses droits, partout, tout le temps. Le service public ne doit pas devenir un privilège réservé à ceux qui savent cliquer au bon endroit…